CDM Lavoisier, engagé dans la réduction de son empreinte carbone

« Nous émettons 353 tonnes de CO2 par million de chiffre d’affaires, grâce à nos circuits courts. Ce résultat est significativement inférieur aux 500 tonnes, chiffre de référence pour des entreprises comparables du secteur ».
Philippe Truelle, Président-Directeur Général de CDM Lavoisier

Si Antoine-Laurent de Lavoisier a théorisé l’économie circulaire avec son célèbre « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », CDM Lavoisier pratique le circuit court depuis son origine, avec 98 % de ses achats issus d’Europe et 65 % effectués en France. Véritable entreprise du patrimoine français, familiale et indépendante, CDM Lavoisier produit 90 % de ses médicaments en Loir et Cher à Blois (41).

Spécialiste des produits injectables stériles, comme des solutions de perfusion de chlorure de sodium ou de morphine, la PME de santé produit des médicaments essentiels, répertoriés pour la plupart dans la dernière liste1 établie par les autorités de santé.
Ingénieur généraliste, Philippe Truelle est le PDG de CDM Lavoisier depuis 2007, descendant des fondateurs de l’entreprise et détenteur du capital avec ses 2 frères. « Je représente la génération qui porte une double transformation, digitale et environnementale ».
La double fierté de produire des médicaments et de le faire en France anime toute l’entreprise.
« Le côté essentiel est un marqueur fort de notre identité. Ainsi, certains se souviennent avec fierté avoir été les seuls de leur commune à s’être rendu au travail pendant le confinement ».

Mais CDM Lavoisier est une entreprise essentielle pour une autre raison : ses achats.
« Nous produisons des médicaments à partir de sources locales et de matières premières et composants sourcés en circuits courts. Il s’agit d’une stratégie historique, une raison d’être. C’est là où l’on voit l’importance de maintenir des filières et des écosystèmes complets. La disparition d’une brique de compétence affaiblit tous les acteurs de la chaîne de valeur et pénalise le bilan carbone de notre pays, à coup de CO2 importé ».

Indépendamment de ce recours très préférentiel au circuit court, l’entreprise mène une politique engagée de décarbonation de son process de production.
« Nous avons établi avec le soutien de Bpifrance un premier bilan GES en 2020. Pour progresser, nous avons optimisé notre chaufferie, en adoptant des chaudières à gaz avec des brûleurs micro-modulants. Cela génère annuellement 18 % de réduction de consommation de gaz. Un autre grand chantier ouvert concerne la valorisation de nos déchets. Ce dossier avance plus lentement car l’éventuelle réutilisation d’une partie de ces déchets suppose l’émergence d’une véritable filière ».

« C’est aux pouvoirs publics, État et collectivités territoriales, d’investir dans des filières d’avenir de valorisation. Nous ne pouvons qu’accompagner le mouvement de nos commandes. Du côté des déchets, il y a en outre un enjeu stratégique à accélérer. Beaucoup de ressources deviennent pénuriques et le gisement du recyclage est de plus en plus prometteur, en plus d’être nécessaire ».

Mais la principale attente de Philippe Truelle, c’est la reconnaissance de la contribution des PME de Santé travers la réelle application d’une modulation des appels d’offres publics.
« Il faut admettre que produire et acheter en France a un coût que nous n’avons tout simplement pas les moyens de prendre seuls en charge. Tant qu’il est sensiblement plus intéressant pour un établissement public de santé de commander au loin des produits qu’il pourrait trouver à ses portes, notre combat sera difficile et pour tout dire parfois un peu décourageant ».

1. Feuille de route pénuries, liste des médicaments essentiels ; ministère de la Santé et de la Prévention ; juin 2023