« Nous sommes attachés à faire progresser les traitements, nous testons des idées nouvelles à toutes les étapes des protocoles. »
Martine Claret, co-fondatrice et Présidente de Horus Pharma
Un des leaders en France des produits d’ophtalmologies, Horus Pharma est né de la passion d’un couple de pharmaciens d’industrie : Martine et Claude Claret. L’entreprise de Nice est spécialisée en ophtalmologie, proposant aussi bien des médicaments, des dispositifs médicaux que des produits cosmétiques.
Outre la France, Horus Pharma est implanté en Espagne, au Benelux et en Suisse. L’Allemagne et l’Italie devraient bientôt accueillir à leur tour des filiales de la jeune PME de santé. La prochaine étape de son développement passe également par l’intégration d’une première unité de production, dédiée aux produits innovants. Aujourd’hui, la production est entièrement sous-traitée à des façonniers européens et très majoritairement français.
Titulaire d’un doctorat en pharmacie doublé d’un PhD en pharmacologie, membre de l’Académie Nationale de Pharmacie, Martine Claret a très vite souhaité capitaliser son apprentissage au sein de laboratoires référents en ophtalmologie. Horus Pharma est sa deuxième aventure entrepreneuriale, après une première expérience d’une quinzaine d’année.
« Pharmacien et diplômé de l’EM Lyon, mon mari apporte la vision business et marketing, complémentaire de mon profil de chercheuse ».
L’innovation est le moteur d’Horus Pharma, inséparable de l’idée d’entreprise pour ce couple de scientifiques toujours sur la brèche.
« Notre équipe d’une trentaine de chercheurs se répartit entre nos propres laboratoires et des établissements partenaires, comme l’université Aix-Marseille, l’Institut de la Vision à Paris ou l’INRAE à Dijon. Nous avons la chance de disposer en France d’un écosystème public de recherche particulièrement performant ».
L’entreprise a mis en place une banque de tissus, ce qui constitue une première en France en ophtalmologie. Elle est ainsi en pointe dans les membranes amniotiques lyophilisées, indiquées dans la reconstruction de la surface de la cornée. Elle est reconnue également dans le traitement du kératocône.
« Toute amélioration qui bénéficie aux patients constitue une innovation. Par exemple, la sécheresse oculaire peut représenter une grosse difficulté dans la vie de nombreuses personnes, avec pendant longtemps des traitements assez frustes. Nous avons été les premiers à mettre sur le marché un traitement à base d’acide hyaluronique pris en charge par la Sécurité sociale et ainsi facilement accessible ».
Il faut savoir que l’observance des traitements prescrits pèse lourd dans la prévention de complications. Dans le cas du traitement du glaucome, on estime à 50 % l’observance. Toute innovation portant sur l’observance devra être prise en compte dans l’intérêt thérapeutique.
Militants du mieux-vivre pour tous les patients atteints de problèmes oculaires, Martine et Claude Claret se désolent de voir les PME de santé prises en tenaille entre des prix de vente arbitrairement réduits et des coûts de recherche et de production qui s’envolent.
« J’attends de notre environnement qu’il change de regard sur nos entreprises. Que nos entreprises soient prises en considération à la mesure de leur innovation, de leur interaction avec la recherche publique, avec les associations de patients et avec les praticiens. Et bien sûr que la localisation de leur production soit valorisée d’une façon ou d’une autre ».